Les grands penseurs de l'Occident, depuis les Grecs jusqu'à aujourd'hui, nous parlent de Dieu, de l'âme, des relations intimes ou conflictuelles entre raison et Foi, de la passion de connaître, et du juste, et du vrai... Toutes les grandes questions de l'existence.

« Quand il s'est agi de préparer une Constitution pour l'Europe qui s'édifie, il s'est trouvé nécessaire de définir le capital intellectuel et moral dont elle était l'héritière. Ce capital existe-t-il ? C'est le sujet de ce livre.
L'examen de notre passé culturel fait apparaître que certaines questions sont communes à tous les hommes et constamment posées au cours de l'histoire. Elles concernent la justice, le bonheur, le sens et la valeur de la vie, la révolte devant le malheur immérité, la souffrance et surtout la mort. Elles prennent une particulière importance au sortir de l'adolescence, dans l'effervescence des universités et à tous les moments cruciaux de la vie personnelle et sociale.Une réponse rationnelle à ces questions constitue la sagesse. La recherche de la sagesse est la plus ancienne et la plus constante de tous les sujets d'étude. C'est pourquoi, depuis plus de vingt-cinq siècles, il y a toujours des philosophes à la recherche d'une parole universellement vraie qui éclairerait la vie.Le christianisme a conquis progressivement toute l'Europe. D'illustres travaux ont établi son caractère éminemment rationnel. Aux approches du XVIIIe siècle, il dominait largement la pensée européenne.Après la Révolution, quand la France a généralisé et placé sous la responsabilité de l'État l'enseignement de la philosophie, elle s'est mise en quête des 'croyances communes de l'humanité'. Mais que dire pour rendre compte de la spécificité humaine, sans faire une place trop explicite à l'héritage chrétien ? - C'est à ce moment-là qu'a été largement utilisé le terme de 'spiritualisme'.Le respect de l'histoire et du capital acquis fait apparaître que le fondement de la culture occidentale est chrétien, que la foi et la raison ne peuvent que s'entendre.La sagesse, 'perfection de l'intelligence', est, pour l'homme, le plus grand des biens. Sa recherche n'est pas vaine, mais la réponse ne viendra que d''en Haut'. 'Science savoureuse', et d'accès facile, elle attend chacun à sa porte. Elle est offerte aux enfants et aux simples, aussi bien qu'aux philosophes dont le monde a besoin. Elle est indispensable aux hommes politiques. Les institutions auxquelles nous sommes attachés résultent de l'influence chrétienne, qui donne un fondement universel et absolu à toutes les grandes aspirations humaines.Que l'Europe ne laisse pas se dévaluer son héritage ! »
Paris, 17 mai 2004
Isabelle Mourral


L'auteur
Isabelle Mourral est agrégée de philosophie, inspecteur général honoraire de l'Éducation Nationale, président d'honneur des Écrivains Catholiques, vice-président d'honneur de l'Association d'Éducation et Sciences sociales, vice-président de l'Association des Philosophes Chrétiens.

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