Préface du Cardinal Castrillón Hoyos, préfet de la Congrégation pour le Clergé

Grâce aux décrets du concile de Trente, le curé reçoit les moyens juridiques de sa mission : celle-ci est bien plus qu'une fonction à accomplir - elle constitue d'abord sa raison d'être.

À partir des années 1950, la sécularisation s'accompagne d'une remise en cause radicale de l'identité et de la nécessité du pasteur d'âmes. Face à des solutions supplétives souvent déviantes, le concile Vatican II et les papes, de Pie XII à Jean-Paul II, ne cessent d'affirmer le rôle central et irremplaçable d'une paroisse renouvelée, c'est-à-dire « communautaire ». Telle est en effet la nouvelle définition de la paroisse consacrée par le Code de 1983 : « une communauté de fidèles confiée à un pasteur propre ».

En ce début de XXIe siècle, le curé est confronté à de nombreux défis : restructuration paroissiale, participations de laïcs. Sa disparition au profit de mouvements ou d'autres formes de regroupements plus conformes aux modes de vie des hommes est parfois même envisagée.

Tout le travail de Thierry Blot, docteur en droit civil et historien du droit, s'attache à la figure juridique du curé comme pasteur. Un rapide survol de l'histoire de l'Église va distinguer 2 périodes : celle de la réforme pastorale du concile de Trente avec l'enracinement à la fois territorial et financier du curé, et la période de crise et de renouveau qui s'ouvre sur une mutation juridique nécessaire de la paroisse territoriale.

Quelle est cette paroisse renouvelée ? Quel est le fondement de son renouveau juridique et pastoral ? Autant de point que l'auteur avec précision et envergure expose.

Étude remarquable par la quantité impressionnante de renseignements et par la qualité du travail réalisé. Un ouvrage de référence que prêtres, fidèles et chercheurs, juristes ou historiens aimeront avoir leur bibliothèque. Un apport considérable à la culture générale.

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