Né en 1905, prêtre en 1930, Maurice Nédoncelle s'orienta rapidement vers la recherche philosophique. Docteur ès-lettres, docteur en théologie, il enseigna dès sa jeunesse. Des générations d'élèves (École Albert de Mun, à Saint-Maur) et d'étudiants (Institut catholique de Lille puis, de 1945 à 1976, Faculté de Théologie catholique de Strasbourg), ont été conduites par lui sur les chemins de la philosophie et de la théologie.

Dès la publication en 1942 de sa thèse La réciprocité des consciences, Maurice Nédoncelle s'est imposé dans le courant personnaliste comme un maître de l'intersubjectivité.

Décédé en 1976, il laisse une œuvre importante, nourrie d'érudition et de réflexion personnelle.Dans la débâcle actuelle des systèmes philosophique hier encore si sûrs de leur solidité, est-ce retourner vainement à avant-hier que d'entrer dans le personnalisme de Maurice Nédoncelle ?

Le colloque tenu à Strasbourg les 21 et 22 mars 1979 à la mémoire de ce philosophe aussi original que discret atteste que non. À des amis de toujours s'étaient joints de jeunes disciples. Ensemble, ils ont trouvé dans l'œuvre de Maurice Nédoncelle de quoi répondre aux plus urgentes questions d'un monde où le dernier mot ne peut être laissé aux forces envahissantes de l'impersonnel.