La spiritualité de Lucie Christine, grande mystique moderne, « dame du monde et mère de famille », présente un caractère à la fois eucharistique et réparateur, toujours d'actualité.

Née le 12 février 1844, Mathilde Bertrand épouse en 1865 Thomas Boutle, notaire. Ils auront cinq enfants. Elle devient veuve le 27 décembre 1886 et meurt 22 ans plus tard, un Vendredi saint, le 17 avril 1908.

Sa vie fut traversée de grandes épreuves physiques, familiales et spirituelles. Très tôt favorisée de grâces mystiques (la première, le 25 avril 1873), elle avait pris pour directeur, en 1879, Eugène Grieux, curé du Vernon, sa paroisse. Pour lui obéir, elle mit par écrit ses expériences sous le pseudonyme de Lucie Christine. Le Journal, d'abord rétrospectif, commence le 17 juillet 1870 et s'arrêt le 8 février 1908.
Elle était membre de la fraternité laïque de l'Adoration Réparatrice depuis le 8 décembre 1882, sous le nom de Marie-Aimée de Jésus.

Nul n'avait jamais imaginé, dans son entourage, l'intimité à Dieu de cette femme toute simple. Ses paroles sont lumineuses et son journal, écrit dans un style très doux et très simple, un objet de joie. Ce témoignage prouve qu'il est possible de parvenir à la sainteté sans pénitences extraordinaires, sans activités spirituelles spectaculaires, et même sans qu'il soit nécessaire de s'engager dans la vie religieuse.