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Anne-Paule-Dominique de Noailles - Tome II
UNE CHRETIENNE AU SIECLE DE LUMIERES
La seconde partie de ces rééditions autour d'Anne-Paule-Dominique de Noailles commence par une Notice sur sa mère, Henriette d'Aguesseau (petite fille du Chancelier et épouse de Jean-Paul de Noailles). L'éducation chrétienne qu'elle donna à ses cinq filles se résume ainsi : Les enfants qui naîtront de moi appartiendront au Seigneur et ma race le servira !
Le 22 juillet 1794, écrit Anne-Paule-Dominique, « ont péri au même moment sur l'échafaud à Paris les aînées, les premières des trois générations de notre famille ». Ce sont : sa grand-mère, née Françoise de Cossé-Brissac (1724-1794) et épouse de Louis de Noailles (1713-1793) - sa mère, née Henriette d'Aguesseau (1737-1794), épouse de Jean-Paul de Noailles (1739-1824) et sa sœur aînée Louise (1758-1794) épouse de Louis de Noailles (1756-1804).
Elles furent toutes trois exécutées place de la Nation et inhumées à Picpus, comme l'avaient été, le 24 juin précédent le Maréchal de Noailles-Mouchy et son épouse.
Les récits de ces immolations, écrit G. Lenôtre dans Le Jardin de Picpus, sont extrêmement rares et très sommaires. Un seul, tracé par un témoin oculaire, rapporte avec une implacable minutie les circonstances de ces tueries atroces : c'est celui que rédigea l'abbé Carrichon.